CHARLES II le Chauve
(né le 13 juin 823, mort le 6 octobre 877)
Roi de France(Francie occidentale) : règne 840-875.
Roi de Lotharingie : règne 869-875.
Empereur d'Occident : règne 875-877.

 

Dit le Chauve , parce qu'il l'était réellement, il était fils de Louis le Débonnaire et de Judith de Bavière, sa seconde femme.
Il naquit à Francfort-sur-le-Mein le 13 juin 823. Avant sa naissance, l'empereur, son père, avait déjà distribué ses États entre les trois fils qu'il avait eus de sa première femme, et la nécessité de revenir sur ce partage, pour faire un royaume au jeune Charles, avança le désordre qui devait résulter de la mauvaise situation politique de la France depuis l'usurpation de Pépin le Bref.
L'un des fils nés du premier mariage de Louis le Débonnaire étant mort, sans égard pour les enfants qu'il laissait, l'Aquitaine fut donnée à Charles : ce fut une cause de division de plus dans la famille royale.
Aussitôt après la mort de son père, Charles s'unit à Louis le Germanique pour combattre Lothaire, leur frère aîné, qui voulait les exclure du partage de l'empire, et les forcer à reconnaître sa prééminence politique ; ils remportèrent contre lui cette bataille de Fontenay, si sanglante, que les nobles firent passer en loi qu'ils ne devraient dorénavant assistance à leurs souverains que lorsqu'il s'agirait de la défense de l'Etat ; et, dès lors, les hommes de guerre cessèrent de relever directement du monarque, et furent bien plus les soldats des seigneurs que les sujets du roi : ce qui acheva de consolider le régime féodal, dont les grands poursuivaient depuis deux siècles l'établissement avec une constance égale à celle que Pépin avait montrée pour s'emparer de la couronne.
Le résultat de la bataille de Fontenay, donnée le 25 juin 842, fut un partage de l'empire entre les trois frères ; Charles eut la France, dont il resta roi, malgré les efforts de Lothaire pour revenir contre cet arrangement, et malgré l'ambition de Louis le Germanique, qui l'attaqua ouvertement en 858, sous prétexte de venir combattre les Normands que Charles n'avait pas su repousser.
Celui-ci, après avoir soumis l'Aquitaine, faisait le siège d'Oissel, lorsqu'il apprit que Louis venait d'envahir ses États, et qu'une assemblée d'évêques l'avait déposé en déliant ses sujets du serment de fidélité.
« On ne sait, dit l'historien Velly, qu'admirer davantage, ou la hardiesse des prélats, ou la faiblesse du monarque, qui publie dans un manifeste qu'on n'aurait pas dû le déposer sans l'entendre, ou du moins sans un jugement en règle des évêques qui l'ont consacré, et qui sont les trônes où Dieu repose, et dont il se sert pour rendre ses décrets absolus ; qu'il a toujours été prêt à se soumettre à leur correction paternelle, comme il s'y soumet encore actuellement. »
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